Publié le 29 janvier 2025 Mis à jour le 17 février 2025

Aux États-Unis, l’effacement des cimetières noirs sous l’effet du racisme systématique a effacé bien plus que des tombes : des individus et leur communauté, des quartiers, des histoires. À travers 60 photographies rapportées de terrains réalisés dans le Sud des Etats-Unis, cette exposition raconte la redécouverte actuelle de ces lieux oubliés et rend hommage aux efforts pour restaurer ces fragments essentiels du patrimoine africain-américain.

Vernissage le vendredi 21 mars à 18h15

Date(s)

du 20 mars 2025 au 22 mars 2025

Type(s) d'évènements

L’exposition La résurgence des cimetières noirs effacés raconte, à travers une soixantaine de photographies, l’effacement et la redécouverte, récente, des cimetières noirs aux États-Unis. Ces lieux, parfois envahis par la végétation, parfois effacés sous des infrastructures urbaines, témoignent de siècles d’exclusion et de racisme, mais aussi d’une résilience humaine et d’un engagement fort pour préserver les lieux et écrire leur histoire.

À travers des photographies prises en Floride, en Virginie ou encore au Texas en 2022 et 2023 par Pauline Peretz (Université Paris 8 / Institut d’histoire du temps présent) et Endika, les visiteurs découvrent des sites où ont été enterrées des personnes mises en esclavage, des Noirs libres ou des exclus des cimetières blancs au temps de la ségrégation. Ces images sensibles, numériques et argentiques, documentent l’ensevelissement des cimetières, la négligence, la violence de l’effacement, volontaire ou non. Mais elles évoquent aussi l’énergie des descendants et des activistes de la mémoire qui œuvrent à la restauration de ces sites pour regagner ces espaces qui étaient ceux de leurs ancêtres.

Accompagnées d’extraits d’entretiens et d’articles de presse, ces photographies veulent contribuer à redonner vie à ces cimetières oubliés et à écrire une histoire qu’il est urgent de préserver.

Cette exposition a été conçue avec l’aide de Monia Dridi (IHTP) et a bénéficié du soutien de l’Institut d’Histoire du Temps Présent, de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, et de l’Institut universitaire de France.