Publié le 29 janvier 2025–Mis à jour le 18 février 2025
Les pensées décoloniales interrogent l’universalisme hérité de la modernité européenne : rejet ou réinvention ? Cette table ronde réunit anthropologues, historiens, sociologues et philosophe pour croiser regards critiques et propositions, et explorer de nouveaux universalismes ou les voies d’un "pluriversalisme" en sciences humaines et sociales.
Les études décoloniales d'Amérique latine et des Caraïbes proposent une philosophie de l'histoire : depuis la conquête des Amériques en 1492, modernité et colonialité seraient indissociables et nous n'aurions jamais été postcoloniaux. Les études décoloniales critiquent l'universalisme tel qu'il est élaboré depuis le XVIIe siècle en Europe et sa vision orientaliste, essentialiste et réifiante des pratiques et des savoirs des sociétés colonisées. Mais décrochent-ils et elles pour autant de toute forme d'universalisme ? Adoptent-ils et elles, tous et toutes, une vision occidentaliste et essentialiste des connaissances et des pratiques produites dans les anciennes métropoles ? De fait, certains proposent de construire un dialogue mondial des philosophies, un pluriversalisme. Toute la question est: est-ce un rejet ou un renouvellement de l'universalisme, proche d'autres propositions comme celles d'universalisme latéral, cosmopolite, mineur ou concret ?
Nous invitons historiens, sociologues et philosophes de générations et traditions académiques nationales différentes à nous présenter leurs lectures, souvent critiques mais toujours approfondies et apaisées. Ce faisant, ils et elles interrogeront les raisons pour lesquelles ces études sont moins lues qu’elles ne sont adulées ou rejetées, à l’excès.
Avec :
Capucine Boidin, anthropologue à l'Université Sorbonne Nouvelle (CREDA)
Michel Cahen, historien au CNRS (Sciences po Bordeaux, LAM)
Clara Ruvituso, sociologue à l'Ibero Amerikanische Institute, Berlin
Mame Mor Ndiaye, philosophe à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ISPJS)
Pierre Gaussens, sociologue au Colegio de Mexico et invité à l'IEA de Paris
Markus Messling, professeur en études culturelles à l'Université de la Sarre
Jean-Frédéric Schaub, historien moderniste à l'EHESS (CRBC-Mondes Américains)
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