Publié le 15 février 2024
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Mis à jour le 19 mars 2024
Une table ronde avec Nathalie FERRE (professeur en droit privé à l'Université Sorbonne Paris Nord) et Anne MARCHAND (sociologue et historienne, chargée de recherche à l'Université Sorbonne Paris Nord, Giscop93), modérée par Judith RAINHORN (historienne, Titulaire de la Chaire Santé-SHS de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Date(s)
le 22 mars 2024
de 14h à 15h30
Type(s) d'évènements
La santé et la sécurité au travail bénéficient depuis le début des années 2000 d'un regain d'intérêt de la part du législateur comme des chercheurs et acteurs de terrain. Elle s’affiche même comme une priorité gouvernementale, inscrite dans plusieurs politiques publiques. Pourtant, dans le même temps, les comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), ces instances qui avaient construit une expertise dans le domaine des risques professionnels, sont supprimées, la médecine et l’inspection du travail n’ont pas d'effectifs à la hauteur des enjeux, les moyens manquent pour rendre réellement compte des effets du travail sur la santé, dans une perspective de prévention. La table ronde se donne comme objectif de montrer cette évolution ambivalente, à partir de l'exemple des cancers professionnels.
Avec :
Nathalie Ferré, professeure en droit privé (Université Sorbonne Paris Nord)
Nathalie Ferré est professeure de droit privé à l'Université Sorbonne Paris Nord. Spécialiste de droit social, elle mène des recherches principalement dans le domaine de la santé et sécurité au travail (prévention des risques professionnels et réparation des dommages causés par le travail) et celui de l'immigration de travail.
Anne Marchand, sociologue et historienne (Université Sorbonne Paris Nord, Giscop93)
Anne Marchand est sociologue et historienne à l’Université Sorbonne Paris Nord, chargée de recherche au Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle en Seine-Saint-Denis (Giscop93). Elle a mené une longue recherche auprès de salarié-e-s et retraité-e-s atteints de cancer sur le territoire séquano-dyonisien, dont elle rend compte dans son ouvrage
Mourir de son travail aujourd’hui, enquête sur les cancers professionnels (éditions de l’Atelier). Depuis, elle interroge également les liens entre santé au travail et santé environnementale.
Modérée par :
Judith Rainhorn, historienne (Titulaire de la Chaire Santé-SHS de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Judith Rainhorn est historienne, professeure à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre du Centre d’Histoire sociale des mondes contemporains (CHS, Campus Condorcet). Ses recherches portent sur l’histoire de la santé, du travail et de l’environnement dans les mondes urbains en France, en Angleterre et aux Etats-Unis depuis le XIXe siècle.
Elle a notamment publié Santé et travail à la mine, XIXe-XXIe siècles (P.U. Septentrion, 2014) et Blanc de plomb. Histoire d’un poison légal (Presses de Sciences Po, 2019) qui a reçu trois prix académiques.